

Agroforesterie
Des fermes avec des arbres !
« Écouter la forêt qui pousse plutôt que l'arbre qui tombe »
Friedrich Hegel
L'agroforesterie : l'agriculture dans les règles de l'arbre
Selon l'association française d'agroforesterie, "l’agroforesterie désigne l’ensemble des pratiques agricoles qui intègrent l’arbre dans l’environnement de production, et s’inspirent, en termes agronomiques, du modèle de la forêt."
Cultiver à l'ombre des arbres, quel intérêt?
De nombreuses recherches menées en agroforesterie démontrent qu’une parcelle agroforestière davantage de biomasse (bois et produits agricoles) que la même où arbres et cultures auraient été séparés, soit un gain de près de 40%. Cette intensification de la production résulte d’une meilleure utilisation des ressources naturelles du milieu : la lumière, l’eau et les engrais sont prélevés plus efficacement grâce à un étagement des cultures, des systèmes racinaires de profondeurs variées, une occupation du sol permanente…
Une association gagnante pour les arbres, les cultures et la biodiversité

L’arbre remonte par exemple l’eau et les minéraux des couches profondes du sol pour les remettre à disposition des cultures de surface.
La création d’un micro-climat sur la parcelle protège également les cultures et les animaux des stress thermiques et hydriques. L’arbre pourrait notamment permettre d’amortir les accidents climatiques
Des systèmes agroforestiers variés
Intégrer l’arbre dans la parcelle agricole permet de créer un système plus complexe. Comme il existe une très grande variété d’aménagements agroforestiers, les intérêts attendus sont intimement liés au dispositif en place et évoluent au fil des années avec la croissance des arbres.
On parle de "système agroforestier" pour désigner ces aménagements (SAF).

Une pratique ancestrale
Les Indiens de l’Amazonie ont toujours pratiqué l’agroforesterie depuis des siècles, et ce, sans le savoir.
Leur agriculture ne diminue en rien le niveau de biodiversité des écosystèmes naturels : ils réalisent leurs plantations dans des clairières temporaires ouvertes en forêt, puis les champs sont abandonnés au bout de 2 à 4 ans puis la forêt reprend rapidement sa place.
Les hauts niveaux de biodiversité ainsi maintenus permettent d’éviter les attaques de parasites et de maladies qui affectent les monocultures conduites à grande échelle.
De plus, ces pratiques agroforestières traditionnelles sont bien adaptées à la fragilité des sols et aux caractéristiques climatiques des régions tropicales et subtropicales et préservent l’équilibre entre les besoins de l’homme et ceux de la nature.